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    [Falcom] Legend of Heroes Part I : De Dragon Slayer à Dragon Quest

    Haganeren
    Haganeren

    Messages : 444
    Date d'inscription : 28/01/2016

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    Message  Haganeren Mar 7 Mar - 23:56

    The Legend of Heroes Part 1 : De Dragon Slayer à Dragon Quest


    The Legend of Heroes, l’autre grande série de Falcom qui ne paye pas trop de mine au premier abord mais qui a pourtant une réputation équivalente à celle de Ys au Japon sans compter son aura grandissante chez nous. Pour tout dire, entre la première version de ce dossier que j’écrivais après la découverte de Trails in the Sky : First Chapter sur PSP en 2012 et celle que j’écris en ce moment alors que j’attends Trais of Reverie en fin 2023, plus de 10 ans se sont déroulées.. Bien des choses ont changé...

    En termes de documentation par exemple, on en sait bien davantage sur Falcom aujourd’hui grâce à la traduction de nombreux documents, la majorité de mes découvertes ayant été reportée dans le dossier Ys même si un dossier Dragon Slayer sera certainement à faire tôt ou tard… Qu’est-ce que Dragon Slayer ? Oh, une série de jeu très spéciale qui a longtemps été le fer de lance de Falcom avec sa star de l’époque Yoshio Kiya. Elle est, à bien des égards, une série parfaitement étonnante puisqu’en plus d’avoir comme premier épisode ce qui est considéré comme étant le premier A-RPG de l’histoire, il a également la particularité d’avoir différents épisodes parfaitement uniques ! Où chacun de ses numéros peuvent être complètement différent du précédent allant du bon gros jeu de gestion aux premiers dungeon crawling du pays bien hardcore !


    Falcom a la base, c'était des vendeurs d'Apple II, donc "naturellement" ils ont fait des jeux inspirés des jeux occidentaux
    Cette partie raconte l'histoire de leur transition vers le RPG Japonais "traditionnel".


    Mais enfin Haga, le RPG Japonais n’est il pas plutôt un type de jeu super linéaire où on suit une histoire avec des personnages sympathiques et une direction artistique vaguement anime ? Impossible que cette série ait marché non ? Et bien si ! Non seulement ça a marché mais le second épisodes Xanadu ( 1985 ) est sans doute le plus connu et est même considéré comme le plus grand succès de Falcom sur micro-ordinateur, cet épisode créa sa propre sous série ayant des jeux jusqu’à nos jours avec Tokyo Xanadu (qui, certes, est un jeu linéaire à la direction artistique anime ) et ce site garde même une review de Xanadu Next dont je garde un excellent souvenir. C’est une particularité étonnante de Dragon Slayer que d’avoir quelques épisodes se transformant en sous série comme ça au fil du temps...

    Mais celui qui nous intéresse ici, c’est The Legend of Heroes, le sixième épisode de la série, sorti sur PC-88 en 1989. Rappelons que nous étions un an après Dragon Quest III / Final Fantasy II et la même année que le premier Mother sur Famicom, Tengai Makyo sur PC Engine ainsi que Phantasy Star II sur Megadrive… Bref,relativement tôt dans l’histoire du RPG Japonais… Le temps idéal donc pour se mettre à copier la concurrence en produisant un clone de Dragon Quest ! Oui, de tous les jeux ultra uniques que Dragon Slayer a produit, j’ai choisi de vous présenter le moins original de tous ! Effectivement, je ne vous mérite pas… Mais restez ! Car la série Legend of Heroes à cela d’étonnant qu’elle sait montrer les moments où Falcom est le plus vulnérable mais aussi là où il brille le plus fort.


    Un jour je parlerais de vous… Un jour...
    Mais attendez, j’ai encore beaucoup de dossiers de RPG rétro à faire…



    Developpeur Slayers

    Parce que oui, nous sommes en 1989 et Falcom sort succès sur succès, rien ne les arrête sur leurs ordinateurs alors même que la Famicom est un immense succès. Le studio est divisé en trois teams :
    La première, nous l’avons vu, est celle de Yoshio Kiya avec ses Dragon Slayers.
    La seconde est celle d’Hashimoto avec Ys
    Et la troisième moins connue est celle de Kazunari Tomi responsable de Star Trader et de Dinosaur.

    Malheureusement cet âge d'or sera de courte duréep, des plaintes des employés commencent à émerger, ils veulent faire des jeux ambitieux sur console, ils veulent être davantage considéré, augmenté, bref ils veulent profiter du succès de la boite d’autant qu’ils ont été largement mis en avant dans beaucoup d’interview ! Malheureusement le président de l’époque Kato refusa d’accéder à chacune de leurs demandes et continua notamment à demander des jeux sur le vieux PC-88… Et puis une augmentation, et puis quoi encore ? Les mecs ils font des jeux ça devrait être un PLAISIR et..

    On avait raconté tout ça dans ce dossier qui est vachement bien ! D’autant que ces employés en ont profité pour créer une botie bien plus connu chez nous : Quintet… Avec des jeux comme Actraiser, Terranigma ou Illusion of Time / Gaia sur Super Nintendo avant de disparaître dans l’oubli après des curiosités comme Planet Laika.



    Masayuki Kato ( à gauche ) refusait d'écouter ses employés et ne tenait qu'à garder sa star : Yoshio Kiya ( à droite )
    Bon ben résultat des courses : Tout le monde se cassa et il n'y eut plus que 4 personnes à Falcom à un moment !


    Je n’ai cependant peut être pas mesuré dans cet article à quel point cette fuite de cerveau a été traumatisante pour la société puisqu'à un moment, il n'y avait plus que 4 personnes dans la compagnie ! Le président, deux programmeur ( dont Kiya bien sûr) et Mieko Ishikawa, la compositrice des Ys. Donc une partie très importante de la première team et la troisième avait aussi pris le large ! On peut mentionner Kazunari Tomi qui fondera “Studio Alex, Ltd.” qui, en association avec le développeur Game Arts, produira la série de J-RPG Lunar sur Sega CD ! Même lui est lié ! Bon par contre après, les deux studios batailleront pour les droits de la série qui furent accordés à Game Arts qui purent donc faire leur remake Playstation tranquillement avant de passer à Grandia un autre RPG dans la même veine... Une fin plus heureuse attendra Tadanobu Inoue qui quittera Falcom un peu plus tard pour rejoindre Guts où il assistera à la naissance de leur série phare : Atelier. N'hésitez pas à lire l'article d'Atelier Marie car au final même lui est lié ! Inoue il a fait un combat de programmation avec Kiya lui même pour décider de la place de directeur sur Dragon Slayer ! C'est vraiment un vieux !

    On pourrait même mentionner un simple graphiste de Dinosaur qui partit vers la même époque : Tetsuya Takahashi qui fit une carrière plutôt brillante à Square puisqu’il fut l’homme derrière Xenogears et se retrouve aujourd’hui à Monolith Studio au chaud chez Nintendo sur la série Xenoblade. C’est incroyable comme Falcom a le don d’attirer beaucoup de très grands talents sans les garder derrière ! Il n’y a d’ailleurs vraiment que cette compagnie pour exister depuis si longtemps sans être devenu une immense structure connue de tous… Ou juste mort voir absorbé, un cas incroyablement unique dans le jeu vidéo qui est moins dû à une politique voulue comme je le pensais mais simplement à l’entêtement de son président ! Il commentera très peu cet aspect de la boite en interview bien sûr sauf cette fois là, en 2018 où il déclara que quand un employé s’en va, il fallait qu’il entraîne et passe son savoir à celui qui était derrière lui… Voilà.



    Faute d'être écouté, de nombreux employés en plus de l'équipe d'Ys partirent de Falcom. On a par exemple :
    Kazunari Tomi ( Lunar ), Tetsuya Takahashi( les Xenos ) et Tadanobu Inoue ( Producer chez Guts ) !


    Donc voilà, tout le monde se casse mais le patron il dit "bon bah on a qu'à les remplacer non ?" sans jamais s'occuper de pourquoi les gens partent ! Genre, ptêt qu'on aurait pu genre... Les écouter ? Ces employés ? Non ?

    Vu que c'est trop subtil, Masayuki Kato semble avoir pris une autre décision : celle d'empêcher les développeurs d'être mis en avant dans des interviews afin “possiblement” d’éviter qu’ils prennent le melon et décide d’aller voir ailleurs. Spoiler alerte, ça n’a pas très bien marché… Mais nous le verrons plus tard ! Sur le moment Falcom a réussi à garder les apparences car son développeur phare Yoshio Kiya était toujours là prêt à révolutionner le jeu vidéo à nouveau ! Enfin... Pas cette fois, cette fois il décida de suivre la tendance et à produire un J RPG "traditionnel" au lieu de partir sur son propre délire. En interview, il justifiera qu’il a pris cette décision “parce qu’il n’avait jamais fait de jeu comme ça”... Un personnage assez curieux donc qui a toujours été plus intéressé par la technique mais semblait pourtant toujours avoir plutôt une affinité pour les Game Design Occidentaux jusque là…

    En tout cas cette fois-ci, cela donna Dragon Slayer : The Legend of Heroes.

    Dragon Slayer : The Legend of Heroes


    Support : PC-88, PC-98, FM-Towns, MSX, DOS, PC-Engine CD, SNES, X68000, Megadrive, Windows, PSX, Saturn
    Développeur : Falcom
    Date de sortie : 1989
    Genre :J-RPG


    L'histoire est celle du Prince Rolant (Ou Selios dans la version Jap originel ), héritier au trone après avoir perdu son père le roi à 6 ans lors d'un raid de monstre sur la capitale. Le second du roi a pris la régence avec la reine et le prince a été élevé en dehors de cette ville; pour sa sécurité finalement où il passa une enfance paisible à défoncer des Slime Vert semble prendre le moindre niveau. (Bon, vous me direz les Slime Vert ça fait qu'un point d'XP... Mais tout de même!)

    Alors que son accession au trône approche pour ses 16 ans, son havre de paix se fait attaquer à son tour par une troupe de monstres. Les membres du manoir se sacrifient alors pour laisser le Prince s'enfuir et ce dernier devra demander de l'aide à la capitale... Qui se trouveront moyennement amicaux.


    La plupart des screenshots de cette review viendront du PC Engine CD mais ne vous y trompez pas, quand le jeu est sorti, il ressemblait à ça !
    Contrairement à une console de jeu, le processeur ne pouvait pas vraiment supporter un scrolling fluide... Mais ça reste jouable.


    Oui, là, The Legend of Heroes, c'est du bon vieux Heroic Fantasy comme on en fait plus, avec des royaumes, des monstres, des dragons bien planqués, et bien sûr, son chara design typique de mangas des années 80 ! Le jeu s’inscrit sans peine dans son époque et propose même des graphismes un peu plus travaillés que la référence de l’époque : Dragon Quest III bien que ce soit au prix d’un scrolling assez peu fluide sur micro ordinateur.

    Pour se démarquer cependant, Falcom n’est pas sans expérience et le succès inattendu de Lilia dans Ys II l’année précédente les ont sans doute poussés à revoir la communication de leur jeu vers ses personnages qui se devait d’être sympathiques. Le jeu démarre donc sur une intro bien jolie avec beaucoup d’images fixes défilant de plutôt bonne qualité pour l’époque. L’avantage du micro ordinateur comparé aux consoles en effet, c’est d’avoir une résolution supérieure ce qui permet d’afficher de jolis artworks pour ponctuer la progression. Non pas que la NES ne pouvait pas “techniquement” le faire à une résolution moindre mais le problème était la mémoire très limitée sur cartouche là où l’ordinateur pouvait toujours multiplier le nombre de disques. Ici, un disque entier est plus ou moins consacré à l’intro et la conclusion du jeu.


    Les RPGs PCs ont souvent un disque dédié à l'intro du jeu; Quelque chose qu'un RPG console limité en mémoire ne pouvait pas faire !
    Ys II a su montrer que des personnages marquants était un argument marketing puissant... Du coup la firme essaye de les mettre en valeur à présent.


    Et c’est plus ou moins en cela que Legend of Heroes se distingue de Dragon Quest : Son envie d’écrire une histoire. Pas une SUPER histoire originale notez, car elle est en réalité plutôt banale mais on retiendra surtout qu'avant Final Fantasy IV, Falcom essayait déjà de donner une certaine importance aux personnages. (avec beaucoup moins de maîtrise et peu de sentiment...) La solution opté par le développeur pour cela est de donner une certaine backstory à l'univers. Genre c'est pas bête de dire qu'il y a eu DEUX attaques de monstre, une il y a longtemps et une autre lorsque le jeu commence, ça permet de préparer le fait que oui, c'est bien le régent actuel qui a préparé l'attaque pour obtenir le trône et la mère du héros ! Du coup forcément la première chose qu'il fait en l'accueillant à la capitale, c'est de le balancer aux cachots pour garder le pouvoir ! En même temps il se faisait appeler "King Dax" ou "Akdam" en Japonais.... Moi je me méfierais d'un mec qui s'appelle comme ça... Tout cela c'est le début du chapitre 1, le jeu ne fait que commencer ! En vrai c'est pas si mal pour 1989.

    Typiquement, je pense que c'est l'un des premiers RPGs à avoir des histoires de conflits de groupe. Le héros rencontrera d'autres amis pour son équipe comme ça en devenait la mode et ils interviendront assez souvent dans les discussions avec leur personnalité distinctes ( Y a un petit coté où ils sont tous très respectueux envers le futur roi un peu marrant dans la version anglaise ) voir se disputeront entre ! Ça aussi c'était pas si souvent. Il y a vraiment beaucoup de dialogues durant le jeu par rapport aux RPGs de l'époque possédant pour la plupart, des héros muets. C'est sans doute ainsi que The Legend of Heroes acquis sa réputation d'avoir énormément de scénario. D’ailleurs, en fonction des situations le « leader » du groupe changera ce qui pourra avoir des conséquences sur la réaction des PNJs auquel on parle ce qui est un détail sympas.


    Senteur systémique

    Ce premier épisode n'est pas encore le monstre de cohérence que ses suites finiront par incarner mais on remarquera malgré tout un certain effort fait là dessus. La géographie et la politique sont assez travaillées et les dirigeants de chaque royaume connaissent bien ceux des royaumes voisins. Il s'agira un peu d'une grande famille entre tous ces nobles... Comme en vrai !


    Fomentons la révolution ! Tous ces petits personnages se déplaçant librement sur l'overworld ne se doutent
    pas que je n'ai aucune envie de changer notre système politique totalitaire quand je serais au pouvoir, hi hi hi !


    Mieux, le jeu se joue parfois des codes du genre J-RPG ce qui est un détail assez curieux qu’on ne retrouve pas vraiment par la suite de la série. Ainsi, dès l’introduction il faut mourir en étant imprudent dans la grotte pas loin pour continuer l’aventure, on a l’impression de combats aléatoires de prime abord alors que les monstres sont juste invisibles et se révèlent au moyen d’un objet ce qui fait un petit effet ! D’ailleurs, les monstres disparaissent totalement de la map une fois le méchant du chapitre détruit et un PNJ mentionnera même qu’il faudra atteindre le niveau 8 pour parvenir à combattre l’un d’entre eux ! Ce n’est pas exactement la fin du 4e mur mais c’est assez remarquable de jouer avec les éléments systémiques du genre comme ça.

    A mon sens, la raison de cela doit encore être Yoshio Kiya qui déclara en interview qu’il pensait d’abord au système d’un jeu avant de penser au scénario. Quelque chose de pas très étonnant vu sa personnalité mais qui peut paraître très étrange quand on voit le produit final de ce jeu en particulier ! Apparemment la politique de Falcom est que le premier qui pond un scénario, du code ou un design graphique “remporte” la mise et le place dans le jeu. La production doit aller trop rapidement pour s’arrêter et discuter trop souvent d’où on va…. Ils n'avaient même pas de team de débogage et faisaient tout eux même au fur et à mesure ! Je me demande bien qui devait tester le jeu du début à la fin quand même… Tout ça pour dire que l’aspect très narratif du jeu a du venir au fur et à mesure, sans doute parce que le directeur s’en fichait quelque peu… Il est celui qui a insisté pour le nom “Legend of Heroes” pourtant ! Peut être que ça rend bien en Japonais… Chez nous par contre c’est un peu naze en vrai…



    Une bonne chose de faite! Maintenant tous les combats aléatoires de l'overworld auront disparu !
    Il est temps d'aller sur un autre continent ! Un classique du genre...


    Quelque chose qui sera conservé jusqu’à nos jours en revanche c’est le découpage du jeu en chapitre ce qui renforce l’impression d’avancer dans une histoire. Le déroulé de l'aventure nous visiter chaque continent un à un en résolvant leurs problèmes avant de terminer vers un véhicule volant dans la plus pure tradition du genre. Plus décevant finalement est la bande son car c’est là où on aurait tendance à attendre Falcom au tournant… Je ne dis pas que le petit coté mélancolie de Field n’a pas de charme ni que la musique de combat nommé euh Fight est complètement nulle mais ça reste un peu léger pour un jeu entier ! Il n’y a que 18 tracks au total et deux d’entre elles sont jouées durant les menus pour copier les différents disques du jeu ! Et 2 sont les musiques d’ending ! Il n’y a même pas de musiques de boss ! Certes certains remakes du jeu comme le PC Engine CD, la Megadrive ou la Windows tâcheront de pallier à ce défaut mais en attendant c’est quand même un peu la loose, non ?

    A toi, A moi, A toi, A moi

    Les combats sont dans la plus pure tradition d'un Dragon Quest. Les monstres sont vu de face et c'est chacun son tour que chaque personnage attaquera. On pourrait noter que ne pas avoir d'image de background sur les combats c'est un peu la loose mais c'est en réalité relativement fréquent à l'époque dans le genre... Du coup ça peut se pardonner... D'autant que malgré ça, The Legend of Heroes parvient à tirer une épingle de son jeu en proposant certains combats plutôt réussie en termes de stratégie. Entre les monstres qui vous endort pour mieux vous achever, les boss qui se soignent à tour de bras et qu'il va falloir tout de même achever, certains ennemis qui parviendront, sous certaines conditions à devenir impossible à battre ou les très classiques ennemis faible contre une magie bien particulière, il faudra des fois un peu user de sa cervelle pour comprendre comment s'en sortir. Bien sûr, la grande majorité des combats sont tout ce qu'il y a de plus banal mais avoir ce type de changement de temps à autre fait vraiment du bien.


    Les combats se déroulent sans le moindre background... C'est rude... Mais pas encore si inhabituel en 1989.
    Mais les boss ont parfois des gimmicks rigolos comme lui là à droite qui fait QUE de se soigner. T'as fini oui ?


    Alors, il est possible que la difficulté ait été baissée pour la release PC Engine CD auquel j’ai principalement joué mais j’ai tout de même trouvé que la courbe de difficulté était plutôt bien gérée. Il y aura peu besoin de grinder comme un taré pour parvenir à vaincre les ennemis de la zone suivante (Ca serait bien ennuyeux par ailleurs, puisque tous les ennemis disparaissent dans les contrées que vous sauvez...) et le jeu s'enchaîne donc sans trop grande frustration... Bon... C'est pas non plus hyper simple non plus, il arrivera sans doute souvent que le joueur se fasse démolir par un ennemi ou un boss sans compter que les combats "aléatoires" peuvent devenir vraiment trop nombreux au bout d'un moment... Mais même contre cela, Falcom tente de pallier au problème avec une plume permettant de se téléporter dans toutes les villes visités et une option après la mort permettant de recommencer le combat depuis 0 ou de fuir le combat pour le reprendre plus tard. (Oui, même les boss, mais la scène cinématique recommencera évidemment)

    The Legend of Heroes est donc étonnamment accessible pour un jeu de 1989, une volonté Kiya qui “n’aime pas les jeux durs” et cela malgré le fait que Xanadu a l’air bien hardcore ! Du coup, on a un système de magie assez simple : vous êtes limité à transporter 8 magies sur vous et pas une de plus. Vous rencontrerez au cours de votre aventure beaucoup de personnes connaissant un certain nombre de magie. Vous pouvez en prendre sans payer n'importe laquelle mais pas plus de 8 sinon, il faudra en virer une que vous possédez déjà.
    Inutile de préciser qu'il est parfois extrêmement frustrant de se débarrasser d'une magie qui est juste moins utile que genre un sort de soin ! Chercher une magie en particulier car on se dit que ça marcherait peut être pas trop mal sur le boss du moment et donc aller voir tous les bonhommes magiciens partout dans le monde peut être aussi assez pénible. Heureusement, qu'il y a cet objet de téléportation encore une fois qui rattrape décidément beaucoup des erreurs de design du jeu...


    Il est assez peu facile de se retrouver dans la carte du monde... Mais au moins on peut se téléporter rapidement partout dans le monde connu !
    Tout ça pour trouver un magicien et changer ses magies... C'est pas très pratique...



    Legend of Animated Heroes

    Dragon Slayer : Legend of Heroes 1 a beau être inconnu aujourd'hui comparé aux épisodes plus récent, il a dû suffisamment marcher auprès du public PCiste de l'époque dans une société quasi vide pour permettre la création d'un petit anime ! Oh, pas les saisons étonnamment chouettes de l'anime Ys, certes mais deux petits OAVs de 20 minutes quand même. Nommé "Dragon Slayer Legend of Heroes: Ouji no Tabidachi" et produit par Nakamura Production ( jamais entendu parler ), c'est un anime de fantasy à ne voir que si vous voulez vous replonger la tête dans les années 90 très très vite et en cela il peut être assez fun. L'animation à la main est d'ailleurs étonnamment léché par moment, les backgrounds ont un certain style et tout le monde GUEULE et va trop vite c'est hilarant.

    En vrai l'OAV suit "globalement" la trame du premier chapitre du jeu. Donc oui, on a Selios, prince héritier effectivement élevé caché hors de la capitale depuis que le terrible Ackdam a utilisé ses pouvoirs maléfique pour conquérir le trône et tuer son père. Là ils essayent même pas de cacher que le grand type bleu avec des cornes est maléfique, c'est le "Demon Lord Ackdam" et il est vraiment super méchant de fou sans ambigüité. En fait tout dans l'anime parait plus agressif et sombre que dans le jeu notamment grâce à la présence au chara-design de Ken Ishikawa, co-auteur de Getter Robot avec Gō Nagai. Il a transformé le héros blondinet naïf et un brin passif du jeu en un héros baraqué très énervé aux cheveux noirs avec des coups spéciaux appris par Rias qui agit comme un père de substitution par rapport au jeu ! Le script entièrement remanié par Kenichi Matsuzaki connu par les films Gundam et des épisodes de Macross. Bref, un habitué des mechas d'où un ton un peu décalé dans l'ensemble de l’œuvre.


    L’œuvre originale a été entièrement adapté par un scénariste de Gundam et le co-créateur de Getter Robo... Ca se voit dans le héros !
    Tout parait beaucoup plus sombre et over the top, l'ambiance n'a rien à voir avec le jeu de Falcom ! Regardez ! Le méchant est bleu !


    De façon général, y'a quand même 40 minutes pour présenter un nombre relativement important de personnage, perdre un royaume, se ressourcer pour gagner la prochaine fois, sauver des mineurs, combattre des subalternes, trouver une super arme et bien sur le boss final... Du coup le rythme de l'OAV est débilement rapide sans trop grand sens de build-up si on excepte peut être la scène finale. Même le héros semble passer de la difficulté extrême à la victoire instantané en une seule super attaque ! Il aurait pu l'utiliser plus tôt ! L'anime parvient étonnamment à caser pas mal d'humour ici et là avec Selios qui ne serait pas assez poli ou l'attitude insouciante de Sonya qui occupe un peu le rôle d'héroïne et qui est bien plus importante dans l'anime que dans le jeu ! En vrai leur relation est plus naturel et ça en fait les personnages les plus rigolos à suivre je trouve. On a l'impression qu'on ne savait pas trop où caser les autres compagnons du jeu du coup ! Genre ouais comme dans le jeu Ryunan ( Ethan en VA ) secourt le héros dans sa prison pour l'amener à la résistance puis on les voit plus trop ensemble... Et le fait qu'il soit un prince n'est jamais mentionné. Roo ( Markus ) lui a plus rien à voir, je l'avais à peine reconnu ! Le personnage ronchonne dans son coin pendant tous les meetings stratégiques sans que l'on fasse gaffe à lui et révèle à la fin être disciple du même maitre que le méchant de l'histoire... Non c'est pas développé, y a pas le temps on vous dit ! Je sais même plus comment est présenté Gale ! C'est censé être le roi des voleurs dans le jeu mais là c'est juste le pote de Sonya on dirait.

    Le plus marquant en vrai, c'est que malgré les différences évidentes avec le jeu... Il peut y être étonnamment fidèle à certains endroits. Genre quand Sonya va dans le temple des anciens pour récupérer une ancienne arme, l'endroit soit un peu... Futuriste... Et c'est vrai que y'avait des petites traces de ça dans le jeu ce qui sera bien plus développé dans le second épisode. Pareil, le fait que le méchant se barre dans un autre continent pour envahir potentiellement un autre pays, ça fait bizarre vu la relecture ultra dramatique que fait l'anime des évènements. C'est pas super satisfaisant mais c'est techniquement fidèle au jeu y a rien à redire. De toute façon, il a été dit durant les campagnes de publicité que les deux têtes pensantes du projet avait joué au jeu dans son intégralité et franchement je les crois ! Je les vois bien prendre des notes des choses les plus intéressantes à conserver pour s'approprier l’œuvre et en faire quelque chose de nouveau. C'est plus vraiment une démarche que l'on a aujourd'hui mais dans un jeu au scénario aussi cliché que Legend of Heroes, je ne trouve pas ça bien grave... Au contraire, c'est plus drôle ainsi ! Mais à l'époque, les fans auraient été déçu de cette adaptation qui fut globalement rejeté et si le titre de l'OAV "Ouji no Tabidachi" ( Le départ du prince ) semble vouloir aller dans le sens d'une suite potentielle, cela ne se fera finalement jamais. En vrai, si ça avait été plus long ça aurait sans doute été lassant donc c'est sans doute pas plus mal.


    Beaucoup de trucs parfois même un peu planqué du jeu comme des anciennes ruines étonnamment futuristes ont été conservé.
    Mais l'anime passe à toute vitesse entre comédie et action over the top où ça hurle de partout. C'est rigolo à suivre mais les fans ont été déçus.


    Final Legend of Quest

    Si Legend of Heroes peut paraître un peu trop classique aujourd’hui, il est une étape intéressante dans l’histoire de Falcom. Kiya, le directeur qui avait jusque là proposé des expériences de RPG assez proche d’un Wizardry Occidental semble ouvrir ici une parenthèse qui rapproche Falcom des expériences de RPG Japonaises classiques avec un accent sur les personnages et le scénario… Pour lui, ce n’est qu’une parenthèse puisqu’il déclara ne “jamais vouloir faire deux fois le même jeu” et proposera d'ailleurs en septième épisode de Dragon Slayer : Lord Monarch. Un RTS sorti un an avant notre Dune II ! Cet homme aura été un précurseur jusqu’au bout…

    Pour Falcom par contre, cette parenthèse ne se refermera jamais vraiment et le fait même qu’un Legend of Heroes II vit le jour si rapidement sous entend que le premier n’a pas trop mal marché à un moment où la société était complètement perdu... Dans le fond, le changement de direction de Falcom s'opèrera pour deux raisons, la première est le succès de Ys et la seconde le fait que Kiya finira par partir apparemment à cause du développement de Legend of Xanadu sur PC Engine CD qui aurait été trop éreintant... A voir si on parvient à y jouer un jour vu qu'il n'est disponible qu'au Japon.


    Legend of Heroes est très classique, pas aussi mémorable qu'un Phantasy Star II ou un Megami Tensei de la même époque.
    Mais c'est un jeu qui raconte une histoire, en déplaise à Kiya, annonçant la mort des dungeon crawler systémiques qui faisaient la fierté de la firme.



    En tout cas, Legend of Heroes a beau avoir l'air d'un simple clone de Dragon Quest au premier coup d'oeil, le jeu s'en démarque avec des idées amusantes même si ce n'est pas suffisant pour être considéré comme un classique. Il faut bien dire qu’en ce temps d’autres RPGs pas très connus par chez nous comme Emerald Dragon sortait avec une histoire et des personnages infiniment plus travaillé que ce que nous propose ici Falcom.

    Sans grand attrait pour le joueur actuel, il n'en demeure pas moins un RPG 8 bit avec assez de qualité (Difficulté bien dosé et pas horrible, quelques stratégies sympas, les voix sont funs sur PC Engine CD) pour pouvoir être intéressant. La durée de vie n'excédant pas la quinzaine d'heure.


    Dernière édition par Haganeren le Mer 5 Avr - 23:44, édité 22 fois
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    [Falcom] Legend of Heroes Part I : De Dragon Slayer à Dragon Quest Empty Re: [Falcom] Legend of Heroes Part I : De Dragon Slayer à Dragon Quest

    Message  Haganeren Mar 7 Mar - 23:56

    Dragon Slayer : The Legend of Heroes II


    Support : PC-88, PC-98, FM-Towns, DOS, PC-Engine CD, SNES, Megadrive, PSX, Saturn
    Développeur : Falcom
    Date de sortie : 1992
    Genre :J-RPG


    The Legend of Heroes II est la suite directe du premier opus et sans doute l’épisode le moins connu de la saga puisqu’il est resté au Japon… Du coup, en exclusivité, je l’ai fait en Japonais sur PC-98 ! Les affiches promotionnelles vantent un jeu avec des personnages attachants, un système de magie original, un bestiaire intéressant et même un mode auto permettant de ne pas trop être ennuyé par les combats ! Nous y reviendrons… De manière générale, ce Legend of Heroes ne semble pas vouloir prendre trop de risques ce qui s’explique clairement par l’état d la société à ce stade… Les graphismes sur la version originelle sont par exemple extrêmement similaires au premier avec le même type de map et le même type de graphismes sans beaucoup plus de diversité ce qui est plutôt décevant après 3 ans…


    La plupart des screenshots de cette review viendront de la version PC-98 en réalité assez mis en avant dans le marketing de l'époque.
    Mais sur PC-88, ça ressemblait plutôt à ça... Très similaire au premier jeu donc... Mais avec des éléments sci-fi intriguants.


    Mais à leurs décharges, le PC-88 était vraiment déserté en 1992 et il était difficile de faire de plus beaucoup mieux que ça artistiquement sur la machine… D’ailleurs je prends un peu d’avance sur les portages mais j’ai moi même finie la version PC-98 qui a des graphismes très différent du modèle précédent. Ça a l’air de rien mais rappelons que pour le premier épisode, le PC-88 et 98 étaient plus similaires à ce niveau ! Du coup je me dis que Falcom voulait davantage mettre en avant le PC-98 qui commençait à être vraiment plus populaire ( au grand dam du président qui voulait toujours développer pour le modèle d’en dessous… ) et il s’agira d’ailleurs du dernier jeu Falcom dont le PC-88 est présenté comme la version principale ! Une sorte de chant d’adieu pour cette machine qui a soutenu l’âge d’or de la compagnie en somme…

    Le fils de son père

    Dans Legend of Heroes II, on incarne Atlas, prince héritier du couple de héros précédents auquel il ressemble fortement d’ailleurs ! Comme son papounet, il s’échappera par l’arrière de sa baraque pour tabasser des slimes mais contrairement à lui, le château ne se retrouve pas à feu et à sang lorsqu’il revient.. Non, malgré un opening très prometteur montrant de mystérieux hommes en tenue spatiale qui débarquent près de la capitale et dont la rencontre avec les habitants du coin s’est terminée dans le sang, tout semble vraiment ultra tranquille dans le prologue du jeu… Pas le moindre ennemis en vue à part quelques slimes ne rapportant aucun XP alors que l’on manie l’arme pété de notre paternel… Et encore moins de grand-oncle régent maléfique convoitant encore le trône ! Pourtant, des tremblements de terre s’abattent sur le royaume fréquemment, comme pour prévenir d’un danger à venir….


    Le jeu commence là où le premier commence, toute l'introduction nous refait suivre les pas du paternels.
    Atlas est comme son père, il tue des slimes mais cette fois, dans un monde en paix qu'il faudra redécouvrir dans l'introduction.


    C’est assez unique en vrai parce que si on aime présenter Legend of Heroes III comme étant celui qui donnera une vraie dimension “récit fleuve” à la série, il faut admettre qu’un prologue globalement sans combat pose immédiatement le jeu comme un RPG beaucoup plus narratif que ses contemporains ! Et en vrai, si la trame paraît moins “dure” que le premier opus, les héros sont plus intéressants qu’auparavant ! Pas forcément en termes de personnalité notez mais plutôt dans les dialogues plus punchy… Genre le héros est certes encore un jeune prince naïf mais du coup il est vraiment ULTRA naïf…. Il se retrouve à se faire voler son pognon par les premiers voleurs venus et vend TOUTES les armes et armures familiales ultra fortes pour s’acheter à peine de quoi se payer un billet de bateau. Je vous jure, je l’aurais étranglé !

    Rando ( Lando ? ) est lui un mage très musclé qui saura donner moults réparties au lieu des révérences des compagnons d’antant et Flora est certes une gentille fille douce mais aura un père très protecteur un peu rigolo. Quant à Sanji, il est plus mystérieux et parle assez peu dans des phrases un peu cassées. Tout comme le premier épisode, le jeu aime jouer avec ses codes et la raison qui fait que le héros partira en voyage est qu’il faut avoir visité une ville une première fois pour que l’aile de téléportation puisse nous y amener à nouveau ! Les monstres slimes qui sont les seuls à exister durant le prologue sont précisément caractérisés par le fait qu’ils ne lâchent pas d’argent ce qui rend bien service au scénario pour éviter que le joueur récolte la somme nécessaire par lui-même sans revendre ses armures de départ !


    Nos héros sont très motivés ! Comme le premier opus il faudra destituer des dictateurs méchants et injustes.. Avec un twist !
    Mais plus encore que le premier jeu l'intérêt se trouve dans les nombreux dialogues du jeu, encore plus remplis de personnalité !



    Changement de genre

    D’un coup, lorsque de vrais monstres apparaissent enfin, ça fait paniquer le monde entier ! On voit même l’endroit d’où sont censé venir les monstres scénaristiquement car ils spawnent vraiment de là de façon systémique ! Après quelques aller retours, le jeu rassure enfin son joueur, non, on ne passera pas notre temps à reparcourir ( certes a plutôt grande vitesse ) le même monde que dans Legend of Heroes 1 puisque l’enquête sur les monstres amènent nos héros à atteindre les profondeurs de la terre dans lequel se trouve tout un peuple n’ayant jamais entendu parler de la surface ! Ce monde tout nouveau est l’occasion de mettre en scène un univers plus futuriste et même une classique oppression accompagnée de sa résistance avec laquelle il faudra faire équipe !.. Encore !

    Des choses très simples mais qui marchent toujours bien d’autant que l’autorité locale cache des secrets plus mystiques qui touchent même jusqu’à la surface ! D’ailleurs le jeu parle ainsi pas mal de religion et c’est une thématique intéressante car beaucoup de RPGs Japonais l’abordent de façon différente. Dragon Quest étant inspiré d’Ultima, c’est une force de bien absolu. Dans Final Fantasy, on en parle pas tant que ça sauf dans certains épisodes comme le X ou le XIII-3 dans lequel elle est carrément présenté comme un obstacle culturel que les héros doivent dépasser.. Le plus connu à ce sujet reste Shin Megami Tensei dans lequel la religion est le vecteur le plus évident de pouvoir… Legend of Heroes, de son côté, et pas seulement dans ce second opus, aura toujours cet entre les deux typiquement japonais. Ainsi, on apprendra que des vérités pas toujours jolies se cachent derrière les dieux purs que l’on a priés mais pourtant, il reste un certain respect envers la foi en général et ce qu’apporte cette religion “à bas échelle” reste très respectable dans l’univers du jeu. Flora ici apprendra que la déesse auquel elle a cru toute sa vie est peut-être plus artificielle qu’elle ne l’aurait cru, pourtant, cela ne changera en rien son admiration et sa foi pour elle puisque dans tous les cas, elle œuvre pour le bien de l’humanité !


    Un jeu avec des révélations un peu plus intéressantes que dans le premier épisode !
    Et l'ajout de cinématiques entre les chapitres rend ça d'autant plus cool à regarder !



    Bref, pour résumer, l’histoire est clairement mieux narré qu’au premier opus avec des personnages plus définis, une envie narrative très forte et des images cinématiques pour raconter l’histoire non pas seulement à l’intro et à la fin mais également entre chaque chapitre ( oui c’est encore découpé par chapitre ) ce qui présente le tout de façon bien plus cool ! J’ai vu un article wikipedia expliquer cela par l'arrivée d’un personnage qui deviendra assez important dans l’histoire de Falcom : Tadashi Hayakawa, scénariste du futur Legend of Heroes III qui sauvera la franchise… Malheureusement, il n’est pas officiellement crédité dans le jeu et je ne sais pas d’où ça sort. Du coup, je pense que nous n’y sommes pas encore !

    Complexité Automatisé

    Legend of Heroes II offre bien sûr de nombreux combats au fil de l’aventure dans la même veine que le premier et on sera au premier abord assez déçu de voir que ces derniers n’ont toujours aucun décor de background et on ne peut pas choisir quel ennemi attaquer lorsqu’il y en a plusieurs d’un même type. Des trucs qui commencent à être franchement la honte en 1992 ! Les ennemis, eux, ont un monster design assez quelconque bien loin de ce que pouvait produire Toriyama, Amano ou Kaneko lors de la même période. Pour compenser, les ennemis peuvent avoir des attaques un peu plus folkloriques ! Certains s’envoleront en l’air, d’autres disparaîtront sous terre et certains boss auront de mignonnes animations d’attaques spécifiques à eux ! C’est fort sympathique !...


    Toujours aucun background dans les combats c'est franchement un peu la honte...
    Par contre les ennemis ont parfois des spécificités étonnantes comme lui qui vole ou ce boss qui fait un FIREPUNCH animé.


    Le système de magie a par ailleurs été complètement remplacé pour quelque chose d’un peu plus original. Chaque personnage a 7 “slots” de magie dans lequel il peut placer n’importe quoi un peu comme les limites du premier opus… Là où ça change, c’est qu’il n’y a plus de jauge de MP ! A la place, utiliser une magie consiste à vider son slot qui se mettra à se recharger au fil du temps soit en temps réel sur la carte, soit tour par tour en combat jusqu’à ce qu’on puisse à nouveau l’utiliser. Il n’y a plus “différentes versions d’un même sort de soin” mais à la place une puissance de sort qui se scale drastiquement en fonction de la stat de magie de l’utilisateur. Cela a pour effet de donner une petite stratégie sur quelle magie on décide de donner à qui vu que tout le monde peut avoir de la magie ! Ainsi peut être que la magie de ressurection est bonne à donner à votre personnage qui a le moins de pouvoir magie puisque l’effet recherché ( le retour à la vie ) s’effectuera bien, c’est juste que le soigné aura moins de vie… Il s’y fera ! Après, on pourra parfois être ennuyé de voir que seul un sort en particulier à de grands effets sur votre boss alors qu’on en a que 4 disponible dans toute l’équipe… Et là où ça devient agaçant c’est que l’inventaire est toujours limité façon Dragon Quest et que les magies sont apprises par des livres que n’importe qui peut lire ! Dans l’idéal, on transporterait tous les livres tout le temps pour s’adapter à chaque situation ! Mais non, il faudra faire un petit jeu de chaise musicale entre votre sac et le coffre du château qui conserve ce que vous ne pouvez pas transporter… C’est très vieillot comme type de gestion et ça parait franchement pas nécessaire pour un jeu qui est pas vraiment tourné gameplay… Mais bon en 1992 ça pouvait encore être acceptable… J’imagine…

    Le truc le plus bizarre cependant, c’est que le jeu dispose d’un mode “automatique” qui fait le combat à la place du joueur et il est franchement très très puissant ! Franchement le machin il fait tout pour toi et mieux que toi ! Il optimise qui attaque ( quand possible ), se soigne au bon moment, attaque les ennemis avec leur faiblesse ( ce qui m’a souvent permis de les apprendre d'ailleurs… ) si on lui autorise les magies et je l’ai même vu utiliser des debuffs ! Les développeurs se sont donc ennuyé à faire des ennemis avec des comportements un peu rigolo mais en même temps ils te filent OpenIA pour être sûr que le joueur ne puisse jamais le voir ! Heureusement, le jeu peut parfois demander au joueur de grinder un peu longtemps donc en vrai ce mode automatique est d’avantage bienvenue que le comportement qui fait qu’un ennemi random disparaît sous terre pendant deux tours ! Bon par contre, c’est plus par volonté d’être un peu dans le mood de l’histoire que je désactivais le mode automatique pour les boss car je suis persuadé que l’IA les aurait défoncé pour moi !


    On apprend la magie via des tomes remplissant un "slot"( les 7 pastilles sous le nom des persos ). C'est vite le bazar avec l'inventaire limité !
    Il faudra, façon Ys, trouver un endroit tranquille pour laisser ces slots se recharger avec le temps, difficile quand il y a trop de monstre !


    RPG de l’underground

    Si l’histoire dans l’underground est plus intéressante qu’à la surface, elle est plus éreintante à découvrir à cause d’une décision assez curieuse : Il n’y a pas de map général de l’underground. Vous savez, ce qu’on appelle traditionnellement “l’overworld”. Ce concept vieux comme Ultima dans lequel on se ballade sur une map où le monde est représenté à échelle réduite et où les villes comme les personnages font une case en taille ! Legend of Heroes 1 avait ça, ainsi que la surface du 2… Mais dans l’underground introduit dans cet épisode cependant, toutes les villes sont reliées par un système de tunnel assez confusant à naviguer ! Pensez à de longs couloirs avec des embranchements de temps en temps, l’un menant “au vrai chemin”, l’autre à un coffre auquel on ne dit jamais non. Faire une map mentale pour garder en tête tous les embranchements non visités pourrait être un exercice de QI intéressant ! Heureusement, l’objet "l'œil de Joshua” permet d’avoir une mini map des environs immédiat du joueur ce qui permet, parfois, de voir quel chemin s’arrête vite et lequel continue… Parfois hein… Parce que d’autres fois le faux chemin continue et a ses propres embranchements menant à différents trésors pour bien nous rendre la tâche difficile ! Heureusement aussi qu’après, le joueur pourra se téléporter dans tous les lieux trouvés sans jamais avoir besoin de repasser dans cette partie du tunnel… Et Heureusement que la musique de cet endroit défonce aussi….

    Au final le truc le plus étonnant dans ces séquences de spéléologie assez lamentable c’est qu’elles resteront techniquement dans la série ! N’importe quel fan de Legend of Heroes actuel reconnaîtra que l’une des grandes caractéristiques du jeu est d’avoir justement des routes reliant les différentes villes au lieu d’un overworld plus abstrait. Cela participe d’ailleurs grandement à la tangibilité du monde ! Et bien cette caractéristique si appréciée aujourd’hui elle commence là, dans Legend of Heroes 2, dans une exécution plutôt imparfaite…


    Dans l'underground, il n'y a pas d'overworld mais un labyrinthe de tunnel horrible reliant les villes entre elles. Regardez ce LD de fou !
    Heureusement que la musique est bien !.. Et qu'on peut se téléporter entre les villes une fois atteinte une première fois...


    En vrai et malgré ces sessions de gameplay traumatisantes, je trouve Legend of Heroes II bien meilleur que le I ! Il a de meilleurs dialogues, une intrigue plus intéressante et même certaines musiques franchement cool ! Style la musique de boss, Stopper qui est un excellent exemple vu qu’il fut utilisé dans les concerts Falcom et même dans Ys vs Legend of Heroes sorti sur PSP des années après que quiconque ait entendu parler de Dragon Slayer ! C’est vous dire comme elle est trop bien !

    Le jeu a également d’avantage de séquence “cinématique” avec des images tout en pixel qui montrent, l’action et les personnages entre chacun des chapitres ! On l'a souvent dit mais c'est fou comme c’est un peu la grande attraction quand on fait un RPG sur ordinateur avec une mise en scène très proche de l’anime que permet la résolution et la plus grande mémoire des supports de ces machines ! C’est une façon de mettre en scène un scénario beaucoup plus “intuitif” pour les développeurs de l’époque puisqu’ils pouvaient emprunter la grammaire des animes ou des mangas. En comparaison, sur console, faute de cet outil, il fallut inventer une nouvelle grammaire de mise en scène en utilisant les sprites des personnages eux même, Square était le grand spécialiste de cela !


    Dans un monde de fantasy, des monstres semblent sortir de structures étonnamment futuristes !
    Ce mélange entre château fort et gros laser fait le charme d'une bonne partie du jeu.



    Falcom au bord du gouffre

    On l’a dit mais le truc malheureusement pour Falcom c’est qu’en 1992, il ne suffit pas d’être “juste mieux que le 1” pour réussir. Final Fantasy IV est sorti sur Super Nintendo avec bien plus de dynamisme l’année précédente et en 1992, Shin Megami Tensei sort avec un type de scénario jamais vu, Dragon Quest V raconte une histoire touchante avec son gameplay et Tengai Makyo II sur PC Engine CD montrait des cinématiques de bien meilleurs qualité que ce pauvre PC-88… D’ailleurs, ironiquement, à ce stade Falcom était globalement passé sur PC-98 et les portages PC Engine CD de leurs jeux marchent si bien à commencer par Ys I & II en 1990 qu’ils feront eux même des jeux dessus quelques années plus tard ! Une décision qui aurait pu faire conserver son équipe à la boite si elle avait été prise quelques années plus tôt…

    Hélas, le mal est fait, et même Kirya cité en générique comme étant le grand superviseur du jeu n'aurait en réalité pas vraiment participé au développement... On l'a dit, lui il était occupé à tenter de révolutionner le RTS. On peut pas être partout ! Mais il fallait le mettre en crédit pour rassurer les actionnaires ! C'est comme si Falcom, pris au piège, n'avait pas vraiment le temps d'inventer de nouveaux jeux et avait choisi la facilité en prenant un genre qui avait globalement bien progressé chez la concurrence pour aller plus vite. C'est vrai qu'en y repensant, c'est la première fois que Falcom fait une suite aussi directe à son travail si on excepte Ys qui a été séparé en deux d’avantage à cause de contraintes de production !

    Non, malgré la qualité du titre que j'aime sincèrement, Legend of Heroes II représente Falcom à son plus bas, améliorant une recette connue tout en se faisant dépasser par la concurrence et essayant désespérément de cacher qu’à ce stade quasi tout le monde était partie de l’entreprise ! Cela aurait pu être la fin de l’entreprise si elle ne fut pas sauvé par un titre… Mais cela sera pour la prochaine partie quand elle sera retravaillée !


    Malgré ses successeurs plus mémorables, c'est peut être la dernière fois que Legend of Heroes dessinera des décors spatiaux aussi majestueux...
    Après attention hein, le jeu c'est pas Phantasy Star non plus... Mais il ne mérite pas d'être oublié pour autant...


    Dernière édition par Haganeren le Dim 2 Avr - 3:57, édité 5 fois
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    [Falcom] Legend of Heroes Part I : De Dragon Slayer à Dragon Quest Empty Re: [Falcom] Legend of Heroes Part I : De Dragon Slayer à Dragon Quest

    Message  Haganeren Mer 8 Mar - 2:37

    C'est une tradition mais jetons un oeil sur :

    Les tonnes de remake de Legend of Heroes I & II !


    Et oui ! Rien de plus habituel pour le Falcom des années 90 que de sortir ses jeux sur un nombre assez impressionnants de plateformes, davantage le premier que le second par ailleurs. Après la sortie du Legend of Heroes initiale le 10 décembre 1989, les traditionnels portages sur d’autres micro ordinateurs japonais eurent lieu toute l’année suivante ! Elles ont toutes cette caractéristique typiques des RPGs micro ordinateurs consistant à avoir un scrolling très peu fluide marchant par à coup. Les versions PC-98 et FM-Towns ressemblent par ailleurs beaucoup à l’original malgré leurs capacités théoriquement supérieures là où la version MSX paraît au contraire plutôt correcte étant donné les faibles capacités de la machine. Les temps de chargement sont plus longs mais en vrai je la trouve un peu choupie avec sa mini résolution d’autant que, fait peu connu, elle possède même une fan traduction anglaise ! C'est sans doute dû au fait que la fanbase MSX est l’une des plus vieilles qui soit en terme de hack de traduction. C’est au point où je pense que si Legend of Heroes II avait eu une version MSX, on l’aurait sans doute déjà eu en anglais ! L’autre caractéristique de la version MSX est qu’elle possède des soundtracks plutôt différentes en fonction de la carte son utilisés; malheureusement je n’ai pas pu en écouter la moindre in game car les musiques semblaient ne clairement pas marcher sur mon émulateur MSX !


    La version PC-98 de Legend of Heroes n'est pas très différente de celle sur PC-88. Regardez, on a les tombes des morts du premier opus...
    Par contre la version MSX, étonnamment, est traduite ! Avec sa mini résolution elle est toute choupie !


    Enfin, de façon assez étonnante, une version DOS du premier opus sortie pour le marché Taïwanais apparemment dès 1990. J'ai réussi à la trouver et à la démarrer et elle est remarquablement similaire aux versions ordinateurs japonaises ! Y'a même le scrolling un peu pêté ! Elle partage avec la version FM Towns cet étrange ruban de boutons supplémentaire qui se trouve en réalité être des raccourcis ! Genre au lieu d'aller dans menu => option => Charger une partie, on peut juste le faire en utilisant le bouton F8. Je jurerais qu'il est vachement plus dur d'échapper aux monstres dans cette version mais je peux me tromper, c'est pas comme si j'avais refait tout le jeu dessus.

    Bien sûr, comme toujours avec les jeux Falcom de l’époque, la version généralement préférée reste la PC Engine CD. A la fois très fidèle aux versions ordinateurs tout en proposant un scrolling agréable, des cinématiques redessinées et même des voix ! C’est la version qui a été principalement montré dans cette première partie de dossier car c’est la seule vraiment connue à avoir été traduite en anglaise ! ( Oui non personne connait les fan trads MSX... ) Bon, au moins quitte à avoir une version, c’est chouette qu’on ait la meilleurs ! Par contre le doublage US n'est pas exactement à la hauteur… J’aime bien leur petit accent britannique en vrai, mais les héros semblent vraiment manquer de conviction ce qui fout en l’air toute leur crédibilité.. Le grand méchant est assez cliché mais ça passe.


    La version FM-Towns ( gauche ) aurait pu faire mieux... Mais elle partage avec la version DOS (droite) un ruban de raccourci en bas de l'écran.
    J'ai été incapable de trouver qui l'a développé hélas... Ptêt Takeru mais j'ai pas de preuve.


    Il est aussi assez pénible de se demander qui parle. Les dialogues ont bien plus d'intervenants que dans Ys III du coup j’ai trouvé ça parfois assez confus ! Il n'y a qu'une seule fille donc elle, on l'a repère mais entre le prince et ses acolytes, je suis perdu. Tout aurait été plus facile si les voix étaient sous-titrées avec le nom de celui qui parle à coté mais nous étions en octobre 1991 et les studios avaient encore bien peu d’expérience dans les voix dans les jeux vidéo… Du coup, soit on écoute les voix, soit on désactive les voix et à ce moment-là, on a du texte. Au choix!

    De façon générale, quand bien même les voix sont clairement ratées, rappelons nous que le scénario était pas non plus hautement émotionnel de base. C'est un prince qui poursuit un méchant roi pour récupérer son trône quoi. Alors que par contre, des jeux 8 bits avec des acteurs c’est trop rare pour se passer de l’expérience ! Du coup ne désactivez pas les voix, c'est une franche partie de rigolade et y’a un petit “je ne sais quoi” qui impressionne toujours un peu à entendre une piste Wav sortir des entrailles de la machine pour interrompre le flow normal du jeu.


    Le PC Engine CD rend l'intro du jeu encore plus cool avec plein d'animations et d'images supplémentaires. Et rajoute des voix avec ça !
    Genre là à droite vous ne le voyez pas, mais tout le monde s'engueule en audio...


    La traduction, quant à elle, est plutôt réussi (autant qu'une traduction de jeux 8 bit pouvait l'être dans le temps en tout cas) et les musiques remixés sur CD sont vraiment agréables même si j’ai jamais trouvé l’OST de ce premier opus si mémorable que cela contrairement à beaucoup d’autres… C’est rare pour le Falcom de l’époque !

    C’est l’année suivante en février 1992 que Epoch sort la version SNES du jeu qui est euh… Super chelou. La SNES est censée être la machine qui a le plus de couleurs et pourtant, c’est le portage qui en possède le moins ! Même la taille des personnages fait plus penser à la version MSX qu’autre chose ! Je ne comprends pas ce qu’ils ont essayé de faire mais en tout cas c’était clairement pas à la hauteur de la machine ! Son seul avantage est que son scrolling n’est pas aussi moche que sur micro ordinateur ( encore heureux ! ) et qu’elle est pour l’instant la seule version à avoir des backgrounds dans les combats… Et bah.. Petit bonus quand même, le portage était apparemment compatible avec le Barcode Battler II, un accessoire largement oublié chez nous mais très populaire au Japon qui permettait de scanner des code barres de n'importe quel produit "pour voir ce que le jeu allait créer à partir de ça". Voici une vidéo d'Arunotaku qui explique bien comment ça marche ! La 2e itération de cette console cependant permettait aussi de se brancher sur la Famicom ou la Super Famicom pour servir de lecteur de code barre qui peut avoir des effets dans le jeu vidéo lui même... Un peu à la manière de l'eReader de la GBA pour ceux qui connaisse. Du coup grâce à ça y'a plein de carte Legend of Heroes I a collectionner qui donne des items dans le jeu !


    La version SNES parait un peu honteuse vu le support, c'est vraiment la machine de Chrono Trigger ça ?
    Mais bon, au moins y'a des cartes Barcode Battler a collectionner pour les scanner dans la SNES et avoir des objets dans le jeu !


    Mais 1992 c’est aussi l’année où débarque la première version de Legend of Heroes II, en mars ! Donc une version PC-88 aux graphismes très similaires à ceux du premier épisodes suivi la même année par la conversion PC-98 cette fois-ci entièrement redessinée pour prendre avantage de la machine ! On voit également que le PC-Engine CD est devenu une outil indispensable au succès des jeux Falcom puisque c’est assez rapidement, le 23 décembre 1992 que sort la version PC Engine CD du jeu ! La même année que l’original ! Le jeu a dû être incroyablement rushé puisqu’on retrouve dans l’ISO des textes provenant de la version anglaise d’Ys I & II ! En tout cas, malgré la douleur probable des développeurs, cette version semble être considérée comme la plus populaire ! Et franchement, entre les musiques remixées qui déboitent, les voix ajoutées et les scènes cinématiques toutes redessinées avec encore plus d’animations et d’images, je ne peux que me demander pourquoi diable je n’ai pas plutôt joué à cette version au lieu de la PC-98 ! Même les voix ont des sous titres à présent ! Ils ont clairement davantage d’expérience !

    Les portages suivants sont plus anecdotiques. La version X68000 de Legend of Heroes I est sorti le 8 janvier 1993. Alors certes, c’est la seule version micro ordinateur avec un bon scrolling, on a des petits bruits lorsque le texte apparaît et l’herbe a été redessiné par rapport aux autres version… Mais en 1993 le jeu devait vraiment passer pour une relique… De son coté, la version FM Towns de Legend of Heroes II qui sorti un mois après semble partager les mêmes caractéristiques que sson portage du premier opus… C’est à dire que j’ai pas pu l’ouvrir, qu’il ressemble à un strict port de la version PC-98 ( ce qui est toujours aussi pas ouf ) et qu’il a ce petit ruban de raccourci assez cool que j’avais vu dans la version DOS du 1er opus.



    Pour Legend of Heroes II, le plus fun c'est de comparer les cinématiques entre chaque version même si c'est long d'y arriver !
    Dans l'ordre d'apparition pour la même scène : PC-88 , PC-98 , PC Engine CD
    SNES , Megadrive , PSX/Saturn


    En revanche, en juin 1993 sort la version Super Famicom de ce même jeu et le résultat est infiniment supérieur que pour le premier opus. Déjà, la résolution semble digne de la SNES même si pas forcément au niveau des autres RPGs de la machine puisque les menus des personnages prennent encore beaucoup de place dans l’espace de jeu. Les backgrounds sont toujours présents avec un petit effet de mirage typique de la machine et la plume de téléportation propose même une carte du monde super cool pour mieux s’y retrouver !

    Dommage que je trouve les couleurs de ce portage un peu délavées ainsi que ses musiques un peu molles comparé à l’original et qu'on ait plus de cartes à collectionner comme le premier portage… Mais en vrai le travail reste très acceptable ! A noter aussi que le nombre plutôt élevé de cinématiques de l’original n’a pas pu faire le transfert dans une cartouche SNES à la capacité de stockage bien moins élevée. Du coup, ces scènes ont été refaites dans le moteur normal du jeu avec des petits portraits inédits… C’est mieux que rien !


    La version PC-Engine CD de Legend of Heroes II est comme le 1 à l'exception des images entre les chapitres qui ont bien plus d'animation !
    A l'inverse, la version SNES de Legend of Heroes II est bien plus belle que celle du 1, y'a même une worldmap lorsqu'on veut se TP !


    Par la suite, The Legend of Heroes III sortit à son tour. Nous verrons bien sûr cela dans la prochaine partie mais je peux déjà vous dévoiler que le jeu se déroule dans un tout autre univers dont il démarre une trilogie et n’a plus rien à voir avec les deux premiers opus. Ces derniers se feront souvent appelé “l’arc Iselhasa” rapport au nom de l’univers du monde et c’est peut être poru cela que les deux jeux seront maintenant vendus ensemble.  Le 17 juin 1994 et le 20 janvier 1995 sorti successivement les versions Megadrive de Legend of Heroes I & II. Des remakes préparés avec amour grâce à la collaboration entre Falcom et Sega qui donna notamment une version inédite de Monach ainsi que Popful Mail ! Autant dire que le résultat est… Plutôt décevant. Le jeu est finalement très fidèle aux version micro ordinateur avec même des déplacements de la part du perso un peu “haché” ce qui est un comble pour la machine qui se ventait de proposer le blast processing, quoique ça veuille dire ! Il a été décidé de supprimer les écrans de statut des personnages qui prenaient beaucoup de place pour ne garder que le jeu comme n’importe quel RPG console.

    Cependant cela n’a pas pour autant augmenter l'aire de jeu ce qui donne l’impression que le portage est beaucoup trop zoomé avec des sprites obèses. C’était p'têt la mode à l’époque, mais ça a plutôt vieilli aujourd’hui…  Les deux jeux ne bénéficient pas des backgrounds de la version SNES mais préfèrent griser le terrain pour permettre au combat de prendre place par dessus avant de le faire disparaître. Ca fait un peu brouillon en vrai mais c’est mieux que le noir complet j’imagine ? D’ailleurs, y’a même pas de background du tout derrière les textes de dialogues ! On a juste du texte blanc flottant sans la moindre boite de message ce qui peut les rendre difficile à lire ! Quelle curieuse décision ! On peut également être déçu que les cinématiques de Legend of Heroes II spécifiquement soient à nouveau supprimé alors que des cartouches de plus grandes capacités existaient en 1995 ( Phantasy Star IV est très impressionnant à ce niveau ! ) et qu’ils avaient même pu rajouter l’intro du livret dans la version Megadrive de Ys III ! Clairement c’était techniquement faisable ! Mais Sega ( car le portage est d’eux ) a préféré refaire à nouveau les cinématiques dans le moteur du jeu… Interprété de façon différente de la version SNES d’ailleurs de façon intéressante… Mais sans ses petits portraits, ce qui est vachement triste !


    Les remakes Megadrive de Legend of Heroes I & II sont sortis pas loin l'un de l'autre en 1994 / 1995... Très tard oui
    Hélas, contrairement à Ys III ou Popful Mail ces remakes sont vraiment pas ouf avec un gros zoom disgracieux sur le jeu et des textes illisibles.


    Ensuite, nous entrons dans l’ère des fantômes, du mystère, je n’ai pas vraiment réussi à trouver la version DOS Taiwaienne de Legend of Heroes II et j’ai BEAUCOUP de mal à croire qu’elle soit véritablement sorti en 1996 alors que le premier a une version confirmée d’être sorti dès 1990 ! La page wikipédia chinoise signale même que la date de sortie de cette version est “inconnue”. Ah c’est toujours le fun les versions chinoises…. Par contre, c’est alors que je pensais avoir tout vu et écrit les dernières modifications de mon article que je tombe sur un remake officiel de Falcom du premier opus sorti le 25 avril 1997 et que personne ne mentionne !

    Elle est folle cette version, puisque produite par Falcom lui même avec de nouveaux graphismes, des images fixes inédites entre les chapitres comme pour le 2 et une nouvelle musique de boss qui n’est PAS celle du PC Engine CD et de la Megadrive ! Cette version laisse tomber le sous titre “Dragon Slayer” pour se nommer carrément “ New Legend of Heroes “. Je n’ai pas du tout réussi à la télécharger mais on peut trouver des Japonais y jouer sur Youtube… Et non… Même dans ce remake… Il n'y a TOUJOURS PAS de background sur les combats. Il faut croire que ce ne fut pas un grand succès puisque The Legend of Heroes II, décidément toujours le dindon de la farce est le seul épisode de la série à ne pas avoir reçu un tel traitement !


    Y'a eu un remake de Falcom que personne connait du premier épisode sur Windows nommé "New legend of Heroes" et qui rajoute des images entre les chapitres !
    C'est BÊTE que les couleurs soient si ternes et qu'ils ont TOUJOURS PAS, en 1997, rajouté des backgrounds sur les combats. Non, c'est trop !


    Enfin, c'est un an plus tard le 25 juin 1998 et 23 septembre 1998 que sortirent les dernières itérations de ces jeux respectivement sur Playstation puis Saturn. C'est développé par un mystérieux "GMF" qui semblera sombrer peu de temps après la sortie de ces compilations et ils semblent avoir fait leurs portages depuis les versions micro ordinateurs au lieu de prendre le beau remake fait par Falcom l'année précédente ou mieux, les versions PC Engine CD. Quel gachis ! Y'a même pas la map qui a été rajouté sur SNES ! Notons tout de même que les cinématiques du II sont toujours présentes même si la résolution est bien pire que sur PC Engine CD ce que je trouve complètement fou... En fait cette histoire de résolution c'est un peu partout, on a l'impression que ENCORE les développeurs ont voulu faire de Legend of Heroes un "chibi RPG" avec des personnages tout riquiqui comme pour la SNES. Je sais pas si ça a attiré grand monde mais c'est clairement en dessous des possibilités de la machine.

    D'autant qu'aller savoir pourquoi je trouve les combats vachement plus durs à esquiver dans celui là que dans l'original... Et plus durs aussi ! Genre le II normalement y'a pas vraiment de combat très important et pourtant je me suis bien fait malmené ! Un bug ? Ce serait pas si étonnant vu que j'ai dans mes notes "manque des fois des FXs"... Mais sans noter d'exemples du coup euh j'ai oublié... Errrrrrrrrrrr C'est pas grave ! Le plus important c'est l'OST remplis d'arrangement rajoutant un cachet jazzy assez cools aux tracks pas très intéressantes ! Ca donne un cachet vraiment chouette à cette version même si du coup ça dénature les quelques tracks que j'aimais bien...


    Les remakes Saturn et PSX sont assez décevants comme souvent, ils ne reprennent aucune améliorations des autres portages typiquement.
    Genre y'a toujours pas de décors dans les combats, pas de map, pas les cinématiques améliorés entre les chapitres... Mais au moins c'est une compilation...


    En 1998 cependant, Falcom ne sera pas vraiment sorti de la misère et sans doute que cette compilation plutôt pauvre reflète cela. La version Windows du premier opus semble être plutôt intéressante. Malheureusement elle est largement inconnu et on dirait que son manque de succès à pousser Falcom à faire un remake des épisodes suivants bien plus populaire au lieu de consacrer des ressources sur le second opus largement oublié... Pourtant il est pas si mal quand même...
    Pour un Occidental, la partie "Dragon Slayer" de The Legend of Heroes sera avant tout des jeux à tester sur PC Engine CD tant Hudson a su utiliser de son savoir faire pour faire briller ces sympathique RPGs. L'occasion de faire du RPG 8 bits sans la difficulté abusé qui va avec, des arrangements toujours extraordinaire et même des cinématiques amélioré dans le cas du 2 ! Peut être qu'un jour, ce dernier sera traduit... Mais nous verrons que dans Legend of Heroes, les problèmes de localisation ne s'arrangeront pas trop dans la suite immédiate hélas.

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